L’Index Égalité au boulot va changer (et non, ce n’est pas une “petite case à cocher” de plus)
Depuis quelques années, toutes les boîtes de +50 salarié·es doivent calculer leur Index Égalité femmes-hommes. Tu sais, ce chiffre censé dire si les femmes sont aussi bien payées, augmentées et promues que leurs collègues masculins. Spoiler : la plupart des entreprises se sont contentées de remplir les cases, d’afficher un 75/100 et basta.
Progrès réel ? Mouais. Beaucoup de poudre aux yeux.
Mais là, ça va (un peu) secouer.
👉 Dès 2027, l’Index sera complètement revu avec 7 indicateurs obligatoires : écarts de salaire, d’augmentations, de promotions, primes, représentation dans les plus hauts salaires, retour de congé maternité… et transparence renforcée.
Pourquoi ça compte ?
Parce que derrière les beaux “nous sommes engagés pour la mixité” sur LinkedIn, la réalité c’est que :
Les femmes gagnent toujours en moyenne 15% de moins que les hommes (et c’est pire si t’es jeune mère).
Les promotions ? Souvent distribuées dans des dîners où t’es pas invitée.
Les primes ? Mystère total.
L’idée, c’est que l’Index version 2.0 ne soit plus une simple opération de com’, mais un vrai outil pour pointer du doigt les inégalités. Et comme les résultats devront être publiés de façon plus claire, les boîtes ne pourront plus se cacher derrière un score moyen qui planque les galères.
Est-ce que ça va changer quelque chose (vraiment) ?
C’est LA vraie question. Parce que des indicateurs, on peut toujours en inventer. Mais si derrière :
les RH bidouillent les stats,
les salarié·es ne savent pas lire les chiffres,
et les patrons se contentent de “corriger” pour atteindre le minimum requis…
👉 On retombe dans le symbole, pas dans l’action.
Un bel Excel, mais la même réunion où tu dois justifier ton salaire 10 fois plus qu’un collègue.
Ce qu’on peut en tirer pour nous
Exiger de la transparence : demander le détail des scores (pas juste le chiffre final).
Se servir des résultats comme levier : lors d’un entretien annuel, c’est une munition en or pour dire “votre index est mauvais, voilà pourquoi je demande une augmentation”.
Ne pas laisser passer les excuses : non, ce n’est pas “normal” qu’un métier féminin soit payé moins.
Et la suite ?
Peut-être que dans 10 ans, on dira : “ok, cet Index a vraiment aidé à fermer les écarts”. Peut-être qu’on dira “encore un truc fait pour se donner bonne conscience”.
Mais en attendant, ça reste une arme. Et perso, je préfère une arme imparfaite que le silence confortable.
👉 Question pour toi qui lis : est-ce que ton entreprise t’a déjà parlé de son Index Égalité ? Tu savais qu’il existait ?
